La Main Tendue… vers la franchise
Fort de plus de 15 années d’expérience avec la gestion de deux structures de Services à la Personne dans des départements ruraux, Christophe Monfort, dirigeant de La Main Tendue (LMT) a décidé de s’engager dans l’aventure de la franchise. Avec quelques particularités qui font la force de son concept. Lui prendrez-vous la main ? Interview.
Pouvez-vous nous présenter vos agences de SAP « La Main Tendue » ?
C.M. « La Main Tendue existe depuis 2003 et compte aujourd’hui deux agences, une dans le 28 et une dans le 27. Avec 40 salariés, nous réalisons 1,2M€ de CA par an. Cependant, je tiens à préciser que je n
’ai pas surfé comme d’autres sur une opportunité suite à la canicule de cette année-là. Mon engagement est le résultat d’une véritable réflexion des besoins des personnes âgées, liée à mon observation du terrain. Je vis dans un secteur rural (L’Eure-et-Loir et l’Eure) où les structures existantes sont plutôt défaillantes et peu nombreuses. Il y a depuis longtemps un fort besoin pour accompagner le « bien vieillir à domicile » avec efficacité. Les personnes sont particulièrement isolées et souvent démunies, les structures existantes éloignées et/ou peu organisées. Notre mission est d’accompagner ces personnes au mieux pour éviter ou retarder le placement, avant la dépendance.
Justement, quelles sont vos spécificités, votre valeur ajoutée ?
C.M. « Nous sommes une des premières structures du département à avoir demandé un agrément qualité. Aujourd’hui, un de nos fers de lance est le portage de repas 7 jours sur 7 et représente près de 30 % de notre chiffre d’affaires. Vous n’imaginez pas ce que « Le bien se nourrir » peut avoir comme conséquences. C’est un élément essentiel de la bonne santé de nos aînés ! Nous avons aussi mis en place la téléassistance au domicile, grâce à notre partenaire assureur. Par ailleurs, un des atouts de La Main Tendue est ce que je revendique comme un élément majeur de réussite : la fidélisation du personnel. Tous nos salariés sont en CDI avec un minimum de 30 heures par semaine. Tout est payé (temps de trajet, inter-vacations, etc.), nous respectons à la lettre la CCN, formons les personnels, les faisons évoluer. Il n’y a donc quasiment pas de turn-over. Nos salariés sont satisfaits ce qui entraine de facto une satisfaction de nos clients.
C’est ce modèle vertueux que vous voulez imposer à vos futurs franchisés ?
C.M. « Mes quinze années d’expérience, dans le milieu rural et auprès des personnes âgées, mais aussi mon approche managériale, me rendent aujourd’hui crédible. Ma vision est celle de la professionnalisation du secteur sur le préventif et sur le bien vieillir avec des services à domicile adaptés. Je ne vise pas le quantitatif ou une approche financière, mais le qualitatif avec une croissance de réseau sur toute la France en rural et semi-rural avec 30 franchisés à l’horizon des cinq prochaines années. Les futurs franchisés auront une zone de chalandise étudiée, conséquente mais viable et raisonnable. Cela aussi fait partie de l’expertise que je peux apporter. Par ailleurs, je tiens aussi à ce que les futurs dirigeants des franchises suivent un parcours de formation sur trois ans pour arriver au diplôme bac +5 reconnu dans le secteur. Au même titre que les salariés, les franchisés sont les véritables ambassadeurs de la marque.
Que vous apporte la Fédésap, que pensez-vous de ses actions ?
C.M. « En tant qu’adhérent, la Fédésap m’apporte une représentativité essentielle dans le secteur. Elle est un acteur utile, actif sur la défense de nos structures, mais aussi de nos clients. Dernièrement, j’ai suivi très attentivement les propositions faites au gouvernement sur l’APA ou sur le CICE. Je suis aussi très consommateur des réunions d’échanges entre adhérents, des services juridiques proposés et de la veille qui est réalisée. En tant que délégué territorial de la Fédésap, j’aimerais être plus présent encore sur le terrain et aussi au niveau de la région. Au-delà de la concurrence parfois houleuse, la Fédésap est comme un fil qui nous relie, qui nous rassemble et nous fait avancer dans la même direction. » – SG pour Fédésap